Hidden
de Jafar Panahi
Jafar Panahi part à la recherche d'une jeune femme à la voix d’or que les autorités religieuses iraniennes interdisent de chanter.
C’est la raison pour laquelle on ne peut dire à un cinéaste de faire ou de ne pas faire un film. Les interdictions ne sont jamais à la hauteur de sa résistance et n’arrivent jamais à lui fermer toutes les fenêtres qui mènent à la réalisation d’un film. Le contraire est tout aussi valable ; on lui commande un film et cette fois-ci, sa résistance l’empêche de le réaliser ! Il y a trois ans lors du tournage du Trois visages on m’a demandé de faire un court métrage pour l’Opéra de Paris. La résistance dura deux ans ; il ne faut pas oublier que depuis la révolution islamique, l’opéra au sens connu du terme n’existe plus en Iran et que le palais de l’Opéra le plus ancien du pays situé à Tabriz et construit sur le modèle européen, ferma ses portes et fut détruit après la révolution et par décision de l’imam du vendredi de la ville qui I’a déclaré officiellement lieu de promotion de corruption et de médiocrité ... le bâtiment historique a été remplacé par une mosquée ... Depuis la projection et le succès de Trois visages, j’ai reçu beaucoup de messages de jeunes amoureux du septième art me disant que le film rappelait étonnamment l’histoire de leur vie. C’est par la suite que j’ai eu l’idée de ce court et je me suis dit qu’il conviendrait peut-être au projet de l’Opéra de Paris....
Une coproduction Opéra national de Paris et Les Films Pelléas